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Présentation générale

Le karaté est basé sur des techniques de percussion utilisant les différentes parties du corps comme des armes naturelles (doigts, mains ouvertes et fermées, avants-bras, pieds, tibias, coudes, genoux, tête, épaules, etc.) en vue de bloquer les attaques adverses et/ou d'attaquer. 

Les techniques regroupent des parades, des esquives, des balayages, des projections et des clés.

Pour acquérir la maîtrise de ces techniques en combat, l'enseignement comporte trois domaines d'étude complémentaires : le kihon, les katas et le kumite. 

Le kihon (qui signifie « technique de base ») consiste à répéter individuellement et la plupart du temps en groupe des techniques, positions et déplacements. Pratiqué avec un partenaire de façon codifiée, on parle alors de kihon-kumite.Le kata (qui signifie « forme ») est un enchaînement codifié et structuré de techniques, représentant un combat réel contre plusieurs assaillants virtuels quasi simultanés, ayant pour but la formation du corps, l'acquisition d'automatismes ainsi que la transmission de techniques secrètes. 

Le kata dépasse l'aspect purement technique en permettant au pratiquant, après de nombreuses répétitions, de tendre vers la perfection des mouvements.

Le dernier domaine est le kumite ou combat (en fait, le but réel du karaté). Littéralement cela signifie « grouper les mains », c'est-à-dire travailler en groupe et non plus tout seul. Cette notion de kumite peut prendre de multiples formes en karaté de la plus codifiée à la plus libre. Le combat peut être pré-défini (kihon-kumite), fixé à un nombre d'attaque précis ("ippon kumite" pour une attaque, "nippon kumite" pour deux attaques, "sanbon kumite" pour trois attaques, …), dit souple (jū kumite), sans contact (kunde kumite) ou libre (jiyū kumite).

 

Historique

 

La voie de Bodhidharama

La légende raconte que Bodai Daruma (Bodhidharma), un moine bouddhiste indien, après un long voyage, demanda asile aux moines du monastère de Shaolin en Chine, vers l'an 520 apr. J.-C. Voyant ses disciples s'épuiser lors des longues méditations, il conclut que la recherche de l'illumination par le zen ne devait pas se faire au détriment du corps, mais plutôt par l'union du corps et de l'esprit.

Il enseigna donc à ses disciples une série d'exercices physiques destinés à renforcer le corps. Cette méthode d'entraînement basée sur la respiration et sur des techniques de combats à poings nus ou avec un bâton, se propagera plus tard en Chine sous le nom de kenpō, littéralement la « méthode des poings ». Les historiens[Lesquels ?] ont montré que ce mythe a été inventé au 17e siècle.[réf. souhaitée]

Okinawa, le berceau du karaté

Okinawa, qui signifie « corde sur l'océan », est l'île principale de l'archipel des îles Ryūkyū, au sud du Japon. Point de rencontre traditionnel des cultures chinoise et japonaise, l'île d'Okinawa devint l'endroit où naquit la forme définitive du combat à mains nues. Durant la domination japonaise sur Okinawa, l'emploi des armes fut prohibé une deuxième fois, ce qui obligea les habitants à mettre au point des méthodes de combat particulièrement efficaces, en se servant uniquement de leurs poings, de leurs pieds et aussi d'instruments aratoires.

Voila pourquoi les applications de certaines techniques de karaté sont aujourd'hui difficiles à expliquer : elles servaient à l'origine a lutter contre des sabres, des lances, des naginata

Un mélange de tō-de, des formes locales de combat ou encore importées d'autres endroits, finit par donner naissance à la méthode appelée Okinawa-te, qui se développera suivant trois styles de base : Shuri-teNaha-te et Tomari-te. De là ressortiront les écoles suivantes : celles de Miyagi Chojun, fondateur du Gōjū-ryū ; de Mabuni Kenwa, père du Shitō-ryū ; de Otsuka Hironori, fondateur du Wadō-ryū ; de Nagamine Soshin, un des pères du style Shōrin-ryū et de Funakoshi Gichin, qui créa la Shōtōkan-ryū. En 1902, le gouvernement d'Okinawa introduit l'Okinawa-te dans les écoles secondaires. Itosu Yasutstune devient le premier instructeur. Par la suite, plusieurs maîtres iront enseigner leur art martial hors de l'île. Funakoshi fut un de ceux-là.

Les facteurs de développement du karaté

De nombreux facteurs ont permis le développement du karaté (initialement tō-de ou To-te (main chinoise) ou encore plus simplement appelé De ou "Te" par les Okinawaïens) :

Les nombreux échanges commerciaux entre Okinawa et la Chine ainsi que le lien de vassalité qui reliait les rois d'Okinawa à la Dynastie chinoise ; de ce fait, de nombreux habitants de l'île sont partis étudier un art martial chinois, puis, de retour, l'ont adapté en l'incorporant à leur propre art martial ;

L'installation sur l'île d'Okinawa, dans le village de Kumemura, de trente-six familles chinoises dans le but de faciliter les échanges culturels et commerciaux entre cette île et la Chine ;

Le karaté s'est sans doute également développé sur l'île d'Okinawa en réaction à l'interdiction faite par les Japonais aux Okinawaïens de porter et de posséder des armes (après l'annexion au XVIIe siècle de l'archipel par le Japon et l'installation du clan Satsuma en 1609). Ainsi, les Okinawaïens utilisèrent leurs mains en guise d'armes.

Deux grands courants principaux sont apparus liés aux deux principales villes d'Okinawa : Shuri (shuri-te) et Naha (naha-te). Un troisième courant (tomari-te) s'est également développé, combinant certaines techniques des deux précédents, mais malgré tout, plus proche du shuri-te, s'expliquant en partie du fait de la situation géographique de sa ville d'origine, Tomari, située entre Shuri et Naha.

Du XVIIe siècle au XIXe siècle, du fait que la pratique de cet art était interdite par l'occupant japonais, les cours avaient lieu en secret, de nuit dans des jardins fermés. Il s'est "ouvert" au milieu du XIXe siècle grâce à Sokon Matsumura, héritier du shuri-te et créateur du Shōrin-ryū, qui fut le garde du corps personnel des trois derniers rois d'Okinawa, et entraîneur officiel de leur garde.

Suite au choix fait par Shoshin Chibana, pour satisfaire la demande de Jigoro Kano (créateur du Judo), c'est Maître Funakoshi qui introduisit le karaté en 1922 sur l'archipel japonais en réalisant une démonstration devant l'empereur du Japon.

Le développement des techniques du karaté et leur enseignement s'est fait aussi grâce à des maîtres tels que Sōkon Matsumura (1809 - 1896) ainsi que son principal disciple, son successeur Ankō Itosu (1832 - 1916).

Ce dernier a développé une véritable pédagogie du karaté Shōrin-ryū, créant les cinq premiers kata de base (pinan shodan, pinan nidan, pinan sandan, pinan yodan, pinan godan), à partir de plusieurs kata d'origines, longs et compliqués dont, entre autres: kosokun dai (ou kushanku dai ou encore kanku dai en japonais). Il fut, en 1901, l'instigateur de l'introduction du karaté comme "matière" obligatoire dans le cursus scolaire d'Okinawa. C'est d'ailleurs pour faciliter son enseignement à de jeunes enfants qu'il a créé les Pinan.

C'était la première fois qu'un Maître de karaté faisait cette démarche. Il obtint le titre de kyōshi (« maître »), le plus haut titre qui sera jamais donné à l'époque à un Maître de karaté présentant cet examen. Grâce à lui, cet art martial faisait, en 1935, sa véritable entrée dans le budō japonais.

La même année fut décidée l'adoption du terme de "Karaté" (dans le sens de "main vide") par l'assemblée générale des "Grands Maîtres d'Okinawa".

Un an plus tard, en 1936, sans doute sous la pression du Dai Nippon Butokukai, Maître Funakoshi, après avoir modifié la forme et les techniques des Katas eux-mêmes, (pour sacrifier au développement du "Sport -Spectacle" de l'époque, permettant ainsi au public ainsi qu'à des arbitres néophytes de comprendre ce qui se passe en compétition) en a changé et le nom (de Naihanchi en Tekki, et de Pinan en Heïan, de la prononciation chinoise à la prononciation japonaise pour les mêmes raisons que celles citées plus haut) et l'ordre des Pinan, le premier étant devenu le deuxième et inversement.

En parallèle du karaté, s'est développé le kobudō (combat avec des outils de la vie quotidienne, agraires ou autres ustensiles de cuisine faisant office d'armes : tonfa, nunchaku, bō, jō, saï...) : l’interdiction d’utiliser des armes à l'époque a été contournée par l’utilisation d’outils traditionnels. C’est ainsi qu’on retrouve parmi les armes traditionnelles d’Okinawa : le bō (le bâton de l’éleveur a multiples usages), le nunchaku (utilisé pour battre le blé, le riz), le saï (trident qui servait à faire un trou pour planter le plant de riz), le tonfa (manche de meule), l'eku (la rame de barque) L'école de Kobudo la plus connue dans le monde est du courant de maître Matayoshi.

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Gichin Funakoshi: Père du Karaté Moderne et créateur du Shotokan

Shomen Gichin Funakoshi est considéré comme le père du karaté moderne. Il est l'importateur du karate-dō au Japon et créateur du style Shōtōkan, il a fait évoluer la forme initiale du karaté d'Okinawa.

À l’origine, Funakoshi pratiquait les deux écoles qui dominaient (Shorei-ryū et Shorin-ryū). Après une dure pratique de ces deux formes de karaté, Funakoshi parvint à développer une nouvelle forme de karaté, un modèle plus simple, combinant les idéaux de Shorei-ryū et de Shorin-ryū. Le karaté qu’il enseigna à ses étudiants reflétait les changements opérés par Anko Itosu, y compris la série de katas de heian/pinan. Funakoshi changea également les noms des katas de son programme d’étude, dans un effort de rendre les noms « étrangers » d’Okinawa plus agréables aux oreilles des Japonais.

Le maître Gichin Funakoshi, en tant que président de la Okinawa Shobukai, une association de karaté, fut convié en mai 1922 par le ministère de l'Éducation à prendre part à une démonstration, agréée par le gouvernement nippon, organisée à Tokyo. Cette démonstration mettait en scène les arts martiaux traditionnels du pays, parmi lesquels le karaté. C'est ainsi qu'il fut le premier héraut du karaté-jutsu, discipline originale en provenance d'Okinawa (de l'archipel des Ryūkyū). Il devait alors, pour satisfaire les requêtes de nombreux individus, s'installer dans la capitale et y travailler à vulgariser son art martial. Le karaté Shōtōkan fut officiellement reconnu en 1939. Avant de s'éteindre en 1957, Gichin Funakoshi forma de nombreux élèves : Obata, Okuyama, Egami, Harada, Hironishi, Takagi, Ohshima, Nakayama, Nishiyama, Kanazawa HirokazuTaiji Kase.

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